APPLICATION/REQUETE N° 6126/7 3 X . and Y . v/FEDERAL REPUBLIC OF GERMANV X . et Y . c/REPUBLIQUE FÃDÃRALE D'ALLEMAGN E DECISION of 7 October 1976 on the admissibility of the application DÃCISION du 7 octobre 1976 sur la recevabilitA de la requBt e
ArNcle 1 of the First Pro tocof : a) The possible loss of legel interests arising out of lawfull deposit, by an official authority, of a sum belonging to the applicant, does not amount to a violation of this provision.
b) Reduction of use of a burial plot. Use of property in accordance with the general interest.
Article 1 - du Protocole additfonnef : a) N'entraine pas une violation de cette disposition une perte éventuelle d'intérêts résuhant de fa consignation réguliére, par un organe oNicie% d'une somme revenent au requérant.
b) Limitation de le durée des concessions funéraires . Usage des biens conforme é l'intérêt général. (français : voir p . 53 )
Summery of the relevant facts
Winding of a joint inheritance by auction . There being no formal approval of one of the heirs as regards the net proceeds, the officiel liquidator placed it on deposit instead of paying it into a joint bank eccount, as requested by the owner heirs, amongst whom was the applicant X. Three months after, the proceeds could be trensfered to the credit of the bank account . lnvokingArticfe I of the First Protocol, applicant X . complains of e/oss of interest since the interest rates of the consignment office were /ower than those of the bank. . /f . The applicant X. and the epplicant Y., his sister, claimed to have inherited from their father the property rights to a burial plot for an unlimited period at a Frankfurt cemetery. ln 1969, the City of Frankfurt limited the right to use of the burial plot to a period of 2 times 40 yeafs. The rtght to use burial plots older than &YI years would expire within 2 years unless an extension were asked for. The courts held in particular that the father of the applicants was not legally the owner of the buriel plot since no formel registration in the Land register had taken place.
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THE LAW ( Extracts ) The fi rs t applicant [furtherJ complained that the communi ty of hei rs suffe re d a loss of interest amoun ti ng to 2583 .48 DM, which in his opinion conatituted a break of A rt icle 1 of the Protocol . It is true that this A rticle guarantees to eve ry pe rson the right to the peaceful enjoyment of his pos .session . The Commission first notes that the proceeds in question were originally deposited by the cou rt-official at the consignment office since them did not seem to exist a formal approval by all three hei rs as to where the proceeds should be deposited ; some time later the proceeds were transferred to the bank account opened in the name of the three hei rs . The only possible interference with the right to the peaceful enjoyment of possession could then have taken place during the period that the proceeds were in deposit at the consignment office . However, as reasoned by the Regional Cou rt on . . July 1972, paragraph 2 of Section 117 of the Law on forced Sele⢠should be interp re ted in such a way that in case of doubt as to the receptor of the proceeds or if one of the legitimate consignees does not ag ree, the proceeds are to be deposited at the consignment office . In the present case it appears that the third heir had not formally agreed as to what should happen to the proceeds ; therefore the cou rt-official deposited them at the consignment office . The Commission does not see any reason to depa rt from the opinion of the cou rt . It is fu rther not called upon to enter into speculations as to the diffe re nce between the legal interest paid by the consignment office and those which the bank would probably have paid . The Commission is, the refore, satisfied that the procedure as to the deposit of the proceeds does not give rise to any question under A rt icle 1 of the Protocol . It follows that this pa rt of the application is manifestly ill-founded within the meaning of A rticle 27 (2) of the Convention . U. The two applicants have complained that the restriction of their property righ t over their late father's burial plot constitutes an expropriation without compensation . It is true that Art . 1 of Protocol No . 1 secures to everyone the right to the peaceful enjoyment of his possessions and that no one shall be deprived of his possessions except in the public interest and subject to the conditions provided for by law and by the general principles of international law . However, paregraph (2) of the Article Wys down i .a . that a State may enforce such laws as it deems necessary to control the use of property in accordance with the general interest . The Commission notes that the Regulations which limit the right to use burial plots to a period of 2 times 40 years were introduced by the competent authorities an d â¢
Paragraph 2 of Section 117 reads ITrensletionl :
The payment lof the proceedal to the consignee who did not appear at the auction is to ordered ex officio . The way in which auch payment shall be made is governed by the Lewa of the Land . It the payment cennot be made the sum shall be placed on depose . ,
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considered by them to be necessary to control the use of property in accordence with the general interest . Therefore, the measure of which the applicants complain is one felling within the terms of paragraph 121 of Art . 1 of the Protocol . It follows that the complaint is manifestly ill-founded and must be rejected in accordance with Art . 27 (2) of the Convention . Résumé des faits pertinents t. Liquidation d'une indivision successorale par vente aux enchéres . N'ayant pas obtenu l'accord d'un des cohéritiers quant au produit de la vente, le liquidateur officiel l'e consigné au lieu de le verser sur un compte bencaire joint, comme fe demandaient les autres cohéritiers, dont le requérant X. Trois mois plus tard, le produit de la vente put être versé sur te compte bencaire . Invoquant l'article 1â¢' du Protocole additionne% le requérant X . se plaint d'une perte d'intéréts, le taux de l'office des consignations étant inférieur é celui de ta banque . Il . Le requérant X . et fa requérante Y ., sa so^ur, prétendent avoir hérité de leur père une concession runéraire d'une durée illimitée dans un cimetiére de Francfort . En 19155, la Ville de Franctort a limité la durée des concessions A deux fois 40 ans ; les concessions vieilles de plus de &fl ans expiraient dans les deux ans saut demande de prolongation . Les tribunaux ont relevé en particulier que le pére des requérents n'était pas juridiquement propriétaire de la parcelle objet de la concession, aucun transtert de propriété n'ayant été inscrit au registre foncier.
I TRADUCTION )
EN DROIT (Extraits ) Le premier requérant se plaint £én outre] que la communauté des héritiers a subi une pe rt e d'intérêts d'un montant de 2 .584,48 DM, d'où résulte, selon lui, une violation de l'article 1 - du Protocole additionnel . Il est vrei que cett e disposition garantit à toute personne le droit au respect de ses biens . La Commission reléve que le produit de la vente fut d'abord déposé par le liquidateur officiel à l'office des consignations, parce que l'accord des trois cohéritiers ne semblait pas avoir été obtenu quant au lieu du dépOt . Quelque temps plus tard, le produit de la vente fut transféré sur le compte bancaire ouve rt au nom des trois cohéritiers . La seule ingérence possible dans le droit au respect des biens n'a donc pu avoir lieu qu'au moment où les fonds étaient consignés . Toutefois, conformément au raisonnement du tribunal régional dans son jugement du . . juillet 1972, l'a rticle 117, § 2, de la loi sur les ventes forcées⢠doit être interprété comme prescrivant la consignation du produit de la vente en cas de doute sur l'identité du bénéficiaire ou à défaut d'accord de l'un des bénéficiaires . ⢠Tezte de l'article 117, 1 2 Itraduc[bnl : La peiemem (du produit de le vente) au bénéficiaire qui n'a pae comperu eux enchdrea est ordonnd d'oKce . Le droit du Land réph lee modalhée de ce paiement . Si le paiement ne peut avoir lieu, mn montent est coneipn6 .
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En l'espéce, il apparaît que l'un des trois cohéritiers n'avait pas donné son accord formel quant à la destination des fonds c'est pourquoi le liquidateur officiel les a consignés . La Commission n'estime pas devoir s'écarter du raisonnement tenu par le tribunal . Elle ne s'estime pas non plus appelée à se préter é des spéculations sur la différence entre l'intérêt légal versé par l'office des consignations et l'intér9t que la banque aurait probablement versé . En conséquence, le Commission est d'avis que la procédure de consignation du produit de la vente forcée ne souléve eucun problème sous l'angle de l'article 1⢠1 du Protocole additionnel . Il s'ensuR que cette partie de la requête est manifestement mal fondée au sen s de l'article 27, § 2 de la Convention . ... . . . .. . . . Les deux requérants se plaignent que la limitation é leur droit de propriété sur la concession funéraire de feu leur père constitue une expropriation sans indemnité . Il est vrai que l'article 1â¢' du Protocole additionnel garantit à toute personne le droit au respect de ses biens et stipule que nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'rs utilité publique et dans les conditions prévues par la loi et les principes généraux du droit international » . Le § 2 dudit article réserve toutefois le droit des Etats de mettre en vigueur les lois qu'ils jugent nécessaires pour réglementer l'usage des biens conformément é l'intérét générel . La Commission constate que les dispositions limitant à deux fois 40 ans la durée du droit à une concession funéraire ont été introduites par les autorités compétentes et considérées par elles comme nécesseires pour réglementer l'usage des biens conformément à l'intérét général . La mesure dont se plaignent les requérants rentre donc dans le champ d'application du § 2 de l'article 1⢠1 . Il s'ensuit que ce grief est manifestement mal fondé et doit être rejeté en application de l'article 27, § 2, de la Convention .
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