APPLICATIQN/REQUÃTE N° 7291/75 X . v/the UNITED KINGDO M X . c/ROYAUME-UN I DECISION of 4 October 1977 on the admissibility of the application DÃCISIQN du 4 octobre 1977 sur la recevabilité de la requéte
Article 9 of the Convention : If the entering of a prisoner's religion in the prison record leads to the grant of cerrain facilities, there must, in particular case, at least be an identifiable religion .
Article 9 de la Convention : Si la mention de la refigion des détenus sur les registres de la prison s'accompagne de l'octroi de certaines facilités, il faut au moins, dans un cas particulier, qu'il s'agisse d'une re/igion identifiab/e .
I franpars : voir p . 56 )
Summary of the relevant facts
Convicted and sentenced to a prison term for various offences, the applicant, who claims to be "president of a society of occult sciences", has asked the prison Governor to be registered as a member of the "Wicca" religion . Upon his refusal the applicant adressed himself to the Home Office, who asked for details of this religion. The applicant appears to have given some indications, but the Home Office is said not to have replied .
THE LAW IExtract l The applicant has (also) complained of the refusal by the prison Governor to register him as a member ot the Wicca religion . He submits that he was therefore deprived of his right to manifest his belief and he alleges in this respect a violation of Article 9 of the Convention which reads as follows : "1 . Everyone has the right to freedom of thought, conscience and religion this right includes freedom to change his religion or belief and freedom, either alone or in community with others and in public or private, to manifest his religion or belief, in worship, teaching, practice and observance .
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2 . Freedom to manifest one's religion or beliefs shall be subject only to such limitations as are prescribed by law and are necessary in a democratic society in the interests of public safety, for the protection of public order, health or morals, or for the protection of the rights and freedoms of others" . The Commission notes in the first place that the entering of a prisoner's religious denomination in the prison record is of a pure formal character . A refusal to alter such registration cannot therefore in itself, without there being any particular hindrances attached to it, be considered to constitute a violation of Article 9 of the Convention . It would seem, however, that the registration entitles the prisoner concerned to certain facilities for the manifesting of his religion . It is evident that such facilities are only conceivable if the religion to which the prisoner allegedly adheres is identifiable . The Commission observes that in the present case the applicant has not mentioned any facts making it possible to establish the existence of the Wicca religion . Moreover, he has only generally held that, because of the refusal to be registered as a member of the Wicca religion, he was deprived of his right to manifest his belief by contacting other members of his church and denied access to books on religious instruction . He has not submitted the slightest evidence to show, for instance, that he ever asked the prison authorities to provide him with the facilities he desired . Moreover, an examination by the Commission of this complaint as it has been submitted, does not disclose any indication that the prison authorities on any occasion in fact enterfered with the applicant's right to manifest his religion to the effect that there is an appearance of a violation of Article 9 of the Convention . It follows that lalsol this part of the application is manifestly ill-founded within the meaning of Article 27, paragraph 2 of the Convention .
Résumé des faits pertinents Condamné à une peine de prison pour diverses infractions, le requérant, qui se dit président d'une société de sciences occultes, a demandé au directeur de la prison à étre enregistré comme adepte de la religion R Wicca » . Ayant essuyé un refus, le requérant s'est adressé au Ministém de l'lntérieur I Homme Officel, qui lui a demandé des détails sur cette religion . Le requérant semble avoir fourni quelques indications, mais le Ministére n'au2it pas répondu .
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(TRADUCTION ) EN DROIT (Extrait ) Le requérant se plaint (également) du refus du directeur de la prison de l'enregistrer comme adepte de la religion Wicca . Il prétend avoir été ainsi privé du droit de manifester sa conviction et allégue à ce sujet une violation de l'article 9 de la Convention, qui est ainsi conçu : « 1 . Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion , ce droit implique la liberté de changer de religion ou .de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites . 2 . La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui . n La Commission reléve en premier lieu que la mention du nom de la religion des détenus dans les registres des prisons a un caractère purement formel . Le refus de modifier une telle mention se saurait donc en lui-méme, à moins qu'il ne s'y attache quelque entrave, être considéré comme constituant une violation de l'article 9 de la Convention . Il .semble toutefois que la mention sur le registre s'accompagne pour le détenu de l'octroi de certaines facilités pour manifester sa religion . II tombe sous le sens que de telles facilités ne se conçoivent que si la religion à laquelle le détenu prétend adhérer est identifiable . En l'espéce, la Commission constate que le requérant n'a exposé aucun fait permettant d'établir l'existence d'une religion Wicca . Bien plus, il s'est contenté d'affirmer que le refusde l'enregistrer en tant qu'adepte de la religion Wicca le privait du droitde-manifesterrsesconvictions en établissant des contà cts avec des corréligionaires ét l'empéchait de consulter des livres de préceptes reGgieux . Il n'apas appoitéle moindre élémënt dont il ressortlralt, par exemple, qu'il ademandéà ûx autoiitéspénitentiaires l'octroi des faciGtés désirées Ãnfïn I'examén, parIa :Commis io~dèece grief telqu'il a été formulé ne permetpasde pénser que ces autorités`auraient en aucune maniére porté une atteinte effective au droit du requérant de manifester sa religion, de sorte qu'il n'y a pas apparence de violation de l'article 9 de la Convention . Il s'ensuit que cette partie de la requête est (,elle aussi,) manifestement mal fondée, au sens de l'article 27, paragraphe 2, de la Convention .
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