APPLICATION/REQUETE N° 7940/77 X . c/the UNITED KINGDOM ' . . ~ X . c/ROYAUME-UNI ' DECISION of 9 May 1978 on the admissibility of the application DÃCISION du 9 mai 1978 sur la recevabilité de la requ®t e
Article 8, paragraph 1 of the Convention : Appointment of a Guardian ad litem for a pen;on who has just undergone a brain operation . On the facts, no interference in the right to respect for family life .
Article 8, peregraphe 1, de la Convention : Désignation d'un curateur ad litem à une personne venant de subir une opération du ce rveau. En f'espéce, aucune atteinte au droit au respect de la vie privée .
Summe ry of the facts
I fiancats : voir p . 226)
The apphcant, a United Kingdom citizen resident in France, is a barrister In 1975 proceedings were pending before the Queen's Bench Division of the High Court of Justice in London between the applicant and a firm of solicitors. At that time the applicant was recuperating after the removal of a brain tumor. In July 1975 the Master of the High Court of Justice ordered the appointment of a Guardian ad litem for the applicant.
The applicant was represemed before the Commisvion by Mr Uziell-Hamibon, aolicitor in London . Le reoudrant Atait repréaenté devant la Commission par M⢠Uziell-Hamilton, solicitor à Londres .
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THE LAW The applicant has complained that the Order to appoint a Guardian ad litem denied him his capacity to act . Since he was thereby implicitly found to be menially ill or feeble-minded, he was liable to be detained and incarcerated in the United Kingdom . He has alleged violations of Articles 5 and 8 of the Convention . The Commission notes in the first place that the object of Article 5 of the Convention is to guarantee liberty of the person, and in particular to provide guarantees against arbitrary arrest or detention . However, as it appears clear that the applicant's liberty has in no way been restricted by the English authorities, no question arises under Article 5 of the Convention . The Commission has examined the applicant's complaint under the first paragraph of Article 8 of the Convention which inter alia provides that everyone has the right to respect for his private life . A court action was instituted against the applicant by a solicitor's firm in 1975 . It is submitted that the solicitors acting for the applicant felt unable to deal with the matter adequately and therefore obtained a medical opinion from Dr . S . according to which the applicant was both mentally and physically incapable of managing his affairs . On . . . July 1975, upon hearing the solicitor for both the plaintiff and the defendant, that is the applicant, the Master in the Oueen's Bench Division consequently decided to appoint a Guardian ad litem for him . The applicant admits that he was physically crippled at the relevant time after having undergone an operation for the removal of a tumour in his brain . He denies, on the other hand, that he was feebleminded . In examining this case the Commission has attached particular importance to the fact that the Order complained of was made following an application of the applicant's own solicitors, who considered that they were unable properly to deal with the applicant's case since he was suffering from the consequences of a brain operation . The Order was moreover based on a medical opinion certifying that the applicant was for mental and physical reasons not able to manage his affairs . The Commission noted on the other hand that the Court possibly acted with some precipitation by not making a more thorough investigation into the applicant's state of health . However, the applicant has not submitted any concrete details as to how either his professional or private reputation has been damaged by reason of making the Order on . . . July 1975 . In all the circumstances of the case, and considering that the court action instituted against the applicant was subsequently set aside and that the Order for the Guardian ad litem rescinded, the Commission finds no prima facie evidence to suggest that the applicant was ever adversely affected by the relevant Order to the effect that there was an interferenc e
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with his right to respect for his private life within the meaning of the first paragraph of Article 8 of the Convention . Even assuming that the applicant has exhausted the remedies available to him under English law, an examination of .this case by the Commission as it has been submitted, including an examination made ex officio, does not therefore disclose any appearance of a violation of the rights and freedoms set out in the Convention and in particular in the above Article . It follows that the application is manifestly ill-founded within the meaning of Article 27 121 of the Convention.
For these reasons, the Commissio APPLICATION INADMISSIBL E nDECLARSTHI
Résumé des faits Le requérant, citoyen du Royaume-Uni domicilié en France, est avocat . En 1975, un litige entre le requérant et un cabinet de solicitors était pendant devant la Cour supérieure de Londres . (High Court of Justice, Oueen's Bench Division) . A cette époque, le requérant se trouvait en convalescence aprés l'ablation d'une tumeurcérébrale. En juillet 1975, le magist2t auxiliaire de la Cour (Master of the High Court of Justice) décida de pourvoir le requérant d'un curateur ad litem .
I iRADUC7JON1
EN DROIT, Le requérant se plaint que la décision de .nommer uncurateur ad litem revenait é lui dénier sa capacité d'agir . Etant ainsi considéré implicitement comme malade mental ou faible d'esprit, il était susceptible d'être détenu et interné au Royaume-Uni . II allégue la violation des aiticles 5 et 8 de la . Convention . La Commission reléve en premier lieu que l'article 5 de la Cônvention a pour ôbjet de garantir la liberté de la personne et notamment de fournir des garanties contre toute arrestation ou détention ârbitraires . Toutefois, comme il apparait à l'évidence que les autorités anglaises n'ont nullement restreint'la liberté du requérant, il ne se pose aucune question sous l'angle de l'article 5 de la Convention .
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La Commission a examiné les griefs formulés par le requérant sous l'angle du premier paragraphe de l'article 8 de la Convention, qui prévoit notamment que toute personne a droit au respect de sa vie privée . Une action en justice a été engagée en 1975 contre le requérant par un cabinet de solicitors . Les solicitors représentant le requérant, le jugeant incapable de s'occuper convenablement de l'affaire, ont obtenu du Dr . S . une attestation selon laquelle le requérant était à la fois mentalement et-physiquement incapable de gérer ses affaires . Le . . . juillet 1975, aprés avoir entendu les solicitors du demandeur et du défendeur, c'est-é-dire du requérant, le magistrat auxiliaire de la Cour décida de lui désigner un curateur ad litem . Le requérant reconnaît qu'il était à l'époque physiquement handicapé à la suite de l'ablation d'une tumeur au cerveau . Il nie par contre avoir été faible d'esprit . Dans l'examen de ce cas, la Commission a attaché une importance particuliére au fait que la décision incriminée avait été prise à la demande des solicitors du requérant, qui estimaient eux-mêmes ne pouvoir traiter convenablement de l'affaire, le requérant souffrant des séquelles d'une opération du cerveau . La décision se fondait en outre sur l'avis d'un médecin certifiant que le requérant était, pour des raisons physiques et mentales, dans l'incapacité de gérer ses affaires . La Commission relève en passant que la Cour a peutêtre agi avec quelque précipitation en ne procédant pas à une enquête plus approfondie sur l'état de santé du requérant . Toutefois, celui-ci n'a pas fourni de détails sur la maniére dont sa réputation privée ou professionnelle aurait pu être compromise à la suite de la décision du . . . juillet 1975 . Vu les circonstances de l'affaire et considérant que la demande en justice formée contre le requérant a été ultérieurement écartée et l'ordonnance désignant un curateur ad litem révoquée, la Commission ne trouve aucun commencement de preuve donnant à penser que la décision en question ait jamais nui au requérant au point d'avoir attenté à son droit au respect de la vie privée, au sens de l'article 8, paragraphe 1, de la Convention . En supposant que le requérant ait épuisé les voies de recours dont il disposait en droit anglais, un examen de l'affaire telle qu'elle a été présentée à la Commission, y compris un examen d'office, ne révéledonc aucune apparence de violation des droits et libertés inoncés dans la Convention et en particulier dans l'article précité . Il s'ensuit que la requéte est manifestement mal fondée, au sens de l'article 27, paragraphe 2, de la Convention .
Par ces motifs, la Commissio n DÃCLARELA RE Q UETEIRRECEVABLE .
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