NICSJJS200401290029
Cour Suprême
CHAMBRE JUDICIAIRE
Arrêt n° 04-29/S de 2004-01-29
Haj Aa
C/ Radio R & M
La Cour Suprême, Chambre Judiciaire statuant pour les affaires-sociales en son audience publique du jeudi, vingt neuf janvier deux-mille quatre tenue au palais de ladite Cour a rendu l'arrêt dont la-teneur suit :
ENTRE : Haj Aa, journaliste demeurant à Niamey assisté de Maître-Galy Adam avocat à la Cour Niamey ;
D'UNE PART ET Radio R & M, dont le siège est à Ag, immeuble Sonara-2, BP 420 représentée par son Directeur assisté de Maître Souna Issaka-avocat à la Cour ;
D'AUTRE PART
Après lecture du rapport par Monsieur Morou Djingarèye conseiller, les-conclusions de Monsieur le Procureur Général et en avoir délibéré-conformément à la loi ;
Statuant sur le pourvoi introduit par requête en date du 15 mai 2001-par le sieur Haj Aa contre l'arrêt du 31 mars 2000 de la Cour-d'appel de Ag qui a infirmé le jugement du tribunal de Niamey et-dit qu'il y a démission de sa part et l'a condamné à payer à R & M la-somme de 75 000 francs à titre de préavis et 30 000 francs de dommages-et intérêts ;
Vu la loi n° 2000-10 du 14 août 2000 déterminant la composition, les-attributions et le fonctionnement de la Cour Suprême ; Vu l'ordonnance-96039 du 29-6-1996 portant Code du travail ; Vu le pourvoi et les-autres pièces du dossier ; Vu les conclusions du Procureur Général ;
Sur la recevabilité du pourvoi Attendu que le défendeur au pourvoi-soutient qu'il n'y a pas lieu à statuer, Haj Aa en exécutant-partiellement l'arrêt querellé a acquiescé à cette décision devenue-définitive et exécutoire, conformément à l'article 62 de la loi-2000-10 du 14-8-2000 ; Mais il y a lieu de relever que le fait pour le-requérant de commencer à s'exécuter suite à un commandement par voix-d'huissier, ne constitue nullement un acquiescement à la décision-entreprise, l'arrêt de la Cour d'appel étant exécutoire de plein-droit, une fois la grosse levée le pourvoi n'est donc pas sans objet ;-Attendu que tout au plus, on ne peut soulever que l'irrecevabilité du-recours, ce qui n'est pas le cas en l'espèce ; Attendu que le pourvoi-a été introduit dans les forme et délai de la loi ; qu'il y a lieu de-le déclarer recevable ;
Au fond Sur le moyen de cassation tiré de la violation de l'article 2-alinéa 2 de la loi 62-11 du 16 mars 1962 pour contrariété de motifs en-ce que les juges d'appel tout en reconnaissant l'existence de la-lettre du 1er décembre 1997 adressée à Haj Aa par son employeur,-ont considéré le fait pour Haj Aa de ne pas paraître à son lieu de-travail, comme une démission ; Attendu que l'arrêt attaqué s'est basé-sur la lettre du 1er décembre 1997 adressée par le Directeur Général-de R & M à Haj Aa le priant de " prendre attache avec l'Inspection-du Travail pour déterminer les droits qui lui reviennent " tout en lui-signifiant son voux de nommer un nouveau Directeur de l'Information,-poste que le requérant occupait auparavant ; Que ce faisant les juges-d'appel ne peuvent sans se contredire qualifier l'attitude de Haj-Bachir de s'abstenir de venir au travail, comme une démission ;-Attendu que les juges d'appel en considérant le simple fait de ne pas-paraître sur les lieux de travail malgré un rappel de l'employeur,-comme une démission, sans rechercher le motif de cette absence, ont-insuffisamment motivé leur décision qui encourt cassation ;
PAR CES MOTIFS
Reçoit le pourvoi en la forme ; Au fond casse et annule l'arrêt-attaqué ; Renvoie la cause et les parties devant la Cour d'appel de-Niamey autrement composée ; Dit qu'il n'y a pas lieu à dépens ;
Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement par la Cour Suprême, Chambre-Judiciaire, les jour, mois et an que dessus ;
Et ont signé la PRESIDENTE ET LE GREFFIER.
Président : Mme Salifou Fatimata
Conseillers : Jeannette Adabra ; Morou Djingarèye
Parquet : Ai Ab
Greffe : Me Gado Fati Founou
Avocats : Ad Al
Ah Ak
NICSJJC200401290030
Cour Suprême
CHAMBRE JUDICIAIRE
Arrêt n° 04-30/C de 2004-01-29
A
C/ Aj Ae Af
La Cour Suprême, Chambre Judiciaire statuant pour les affaires-civiles en son audience publique du jeudi, vingt neuf janvier deux-mille quatre tenue au palais de ladite Cour a rendu l'arrêt dont la-teneur suit :
ENTRE : BINCI, Banque Islamique du Niger pour le Commerce et-l'Investissement dont le siège est à Niamey Immeuble El Nasr BP 12754,-représentée par son Directeur Général Ac Am, assisté-de la SCPA Nabara-Gourmou, avocats associés BP 13277 Ag ;
D'UNE PART ET Aj Ae Af, commerçant demeurant à Niamey BP-11401, assisté de Maître Mounkaila Yayé avocat à la Cour ;
D'AUTRE PART
Après lecture du rapport par Monsieur Morou Djingarèye conseiller-rapporteur, les conclusions de Monsieur le Procureur Général et en-avoir délibéré conformément à la loi ;
Statuant sur le pourvoi introduit par la Banque Islamique du Niger-pour le Commerce et l'Investissement (BINCI) le 2 mai 2002, contre-l'arrêt n° 43 du 20 mars 2003 de la Cour d'appel de Niamey qui a-infirmé l'ordonnance du 1er juge et annulé le commandement valant-saisie réelle ;
Vu les articles 14 et 15 du traité de l'OHADA ; Vu la loi 2000-10 du-14 août 2000 déterminant la composition, les attributions et le-fonctionnement de la Cour Suprême ; Vu le pourvoi et les autres pièces-du dossier ; Vu les conclusions du Ministère Public ;
Sur la recevabilité du pourvoi Attendu que le pourvoi a été introduit-selon les règles de forme et de délai de la loi, qu'il échet de le-déclarer recevable ;
Sur l'incompétence de la Cour Suprême Attendu que le défendeur au-pourvoi soulève in limine litis l'exception d'incompétence de la Cour-Suprême en application des articles 14 et 15 du Traité relatif à-l'harmonisation du Droit des Affaires en Afrique du 17 octobre 1993 ;-Attendu que le pourvoi en cassation formé par la BINCI contre l'arrêt-de la Cour d'appel de Niamey en date du 20 mars 2003 soulève un-problème d'application des articles 246 et 254 de l'Acte uniforme-portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des-voies d'exécution ; Attendu que les articles 14 et 15 du Traité du 17-octobre 1993 relatif à l'harmonisation du droit des affaires en-Afrique donnent compétence exclusive à la Cour Commune de Justice et-d'Arbitrage s'agissant notamment de l'interprétation et de-l'application des actes uniformes ; Que par conséquent la Cour Suprême-saisie à tort, doit se déclarer incompétente pour connaître du pourvoi-et renvoyer la cause et les parties devant la CCJA ;
PAR CES MOTIFS
Se déclare incompétente ;
Renvoie le dossier de la procédure devant la Cour Commune de Justice-et d'Arbitrage (CCJA) ;
Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement par la Cour Suprême, Chambre-Judiciaire, les jour, mois et an que dessus ;
Et ont signé la PRESIDENTE ET LE GREFFIER.
Président : Mme Salifou Fatimata
Conseillers : Eliane Allagbada ; Morou Djingarèye
Parquet : Ai Ab
Greffe : Me Gado Fati Founou
Avocats : Nabara-Gourmou
Mounkaila Yayé