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17/02/1959 | MAROC | N°C110

Maroc | Maroc, Cour suprême, 17 février 1959, C110


Texte (pseudonymisé)
110-58/59 17 février 1959 698
Mohamed et El Ad Ac Ab Ac Aa c/ Ab Ac Aa et autres.
Rejet du pourvoi formé contre un arrêt de la Cour d'appel de Rabat du 14 novembre 1957.
(Extrait)
La Cour,
SUR LE PREMIER MOYEN, PRIS EN SES DEUX PREMIERES BRANCHES
....................................
Attendu qu'il est reproché à la Cour d'appel d'avoir, en violation de l'article 419 du dahir des obligations et contrats et des principes du droit musulman, refusé d'accorder foi à un acte authentique qui n'était pas argué de faux et préféré audit acte constatant le legs, un acte

de notoriété ; mais, attendu que, conformément aux principes du droit musulman, ...

110-58/59 17 février 1959 698
Mohamed et El Ad Ac Ab Ac Aa c/ Ab Ac Aa et autres.
Rejet du pourvoi formé contre un arrêt de la Cour d'appel de Rabat du 14 novembre 1957.
(Extrait)
La Cour,
SUR LE PREMIER MOYEN, PRIS EN SES DEUX PREMIERES BRANCHES
....................................
Attendu qu'il est reproché à la Cour d'appel d'avoir, en violation de l'article 419 du dahir des obligations et contrats et des principes du droit musulman, refusé d'accorder foi à un acte authentique qui n'était pas argué de faux et préféré audit acte constatant le legs, un acte de notoriété ; mais, attendu que, conformément aux principes du droit musulman, applicable en la matière, le juge a le pouvoir d'écarter du débat, même en l'absence de toute instance en faux, un acte adoulaire qu'il estime suspect ; d'où il suit que le moyen en ses deux branches ne peut être accueilli.
...................................
PAR CES MOTIFS
Rejette le pourvoi.
Président: M Mazoyer-Rapporteur: M Leyat-Avocat général: M Bocquet-Avocats: MM Achour, Thèbe, Minet.
Observations
L'acte authentique écarté des débats était un testament adoulaire daté du 20 avril 1927. L'arrêt attaqué aurait manqué de base légale Si les juges d'appel s'étaient bornés à affirmer le caractère suspect de cet acte, mais ils avaient pris soin de justifier leur appréciation sur ce point en constatant que le testateur était décédé en 1920, ainsi que l'établissaient d'autres pièces de la procédure.
Dans le même sens, v infra, arrêts n°110 et 132.


Synthèse
Numéro d'arrêt : C110
Date de la décision : 17/02/1959
Chambre civile

Analyses

IMMATRICULATION-Preuve du droit revendiqué-Acte adoulaire non argué de faux- possibilité pour le juge de l'écarter comme suspect.

Conformément aux principes du droit musulman, les juges statuant en matière d'immatriculation ont, même en l'absence d'inscription de faux, le pouvoir d'écarter des débats un acte adoulaire qu'ils estiment suspect.


Origine de la décision
Date de l'import : 22/11/2019
Identifiant URN:LEX : urn:lex;ma;cour.supreme;arret;1959-02-17;c110 ?
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