(4ème Chambre A)
VU, enregistrée au greffe de la cour le 5 février 1997, la requête présentée pour la COMMUNE de LE MEE-SUR-SEINE, représentée par son maire en exercice, dûment habilité par délibération du conseil municipal en date du 31 mars 1995, par la Y... FRANCOIS et GILLET, avocat ; la COMMUNE de LE MEE-SUR-SEINE demande à la cour :
1 ) d'annuler le jugement du 22 octobre 1996 par lequel le tribunal administratif de Versailles, faisant droit à la demande de Mme X..., a annulé la délibération du 16 décembre 1994 par laquelle le conseil municipal a fixé les tarifs de l'école de musique pour l'année 1995 ;
2 ) de rejeter la demande présentée devant le tribunal administratif par Mme X... ;
VU les autres pièces du dossier ;
VU le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
VU la loi n 87-1127 du 31 décembre 1987 ;
Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;
Après avoir entendu au cours de l'audience publique du 20 octobre 1998 :
- le rapport de Melle PAYET, premier conseiller,
- et les conclusions de M. BROTONS, commissaire du Gouvernement ;
Considérant que, par délibération du 16 décembre 1994, le conseil municipal de la COMMUNE de LE MEE-SUR-SEINE a fixé pour l'année 1995 les droits d'accès à l'école municipale de musique en établissant une modulation tarifaire dégressive prenant en compte le nombre d'enfants par famille s'inscrivant à l'école et le nombre d'instruments ou de disciplines choisies, les adultes étant par ailleurs admis à s'inscrire mais en acquittant une cotisation plus élevée tout en bénéficiant, le cas échéant, d'un "forfait famille" lorsqu'il s'agit de parents d'enfants également inscrits à l'école ;
Considérant que, eu égard à l'intérêt général qui s'attache à ce que les enseignements dispensés par une école de musique, qui constitue un service public municipal à caractère administratif, puissent être accessibles au plus grand nombre possible d'enfants qui le souhaitent, le principe d'égalité entre les usagers du service public ne faisait pas obstacle à ce que le conseil municipal de la COMMUNE de LE MEE-SUR-SEINE fixât des droits d'inscription selon les modalités précitées qui étaient de nature à favoriser la réalisation de l'objectif qu'il s'était fixé ;
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Versailles a annulé la délibération en date du 16 décembre 1994 du conseil municipal de la COMMUNE de LE MEE-SUR-SEINE ; qu'il y a lieu, par suite, de rejeter la demande présentée par Mme X... devant le tribunal administratif et fondée sur le seul moyen ci-avant analysé ;
Article 1er : Le jugement du 22 octobre 1996 du tribunal administratif de Versailles est annulé.
Article 2 : La demande présentée par Mme X... devant le tribunal administratif de Versailles est rejetée.