| France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 22 février 1961, JURITEXT000006956183

SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS EN SES DEUX BRANCHES : ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF AU JUGEMENT ATTAQUE D'AVOIR DECIDE QUE MATHIEU AVAIT ETE REGULIEREMENT DESIGNE EN QUALITE DE SYNDIC DE L'ASSOCIATION SYNDICALE LIBRE DES PROPRIETAIRES DU LOTISSEMENT "LES PINS DE MOUGINS" ET QU'IL ETAIT QUALIFIE POUR REPRESENTER CETTE ASSOCIATION ALORS QUE, D'UNE PART, MATHIEU N'AVAIT ETE DESIGNE PAR LA REUNION PREPARATOIRE DU 11 JUIN 1956 QUE COMME PRESIDENT DU BUREAU DE L'ASSEMBLEE ET NON DE L'ASSOCIATION, LES STATUTS NOTIFIES ULTERIEUREMENT QUI PORTAIENT QUE LE PRESIDENT ASSURAIT LES FONCTIONS DE SYNDIC N'AYANT ETE APPLIQUES PAR AUCUNE ASSEMBLEE CHARGE DE DESIGNER LES DIRIGEANTS DE L'ASSOCIATION, ET QUE, D'AUTRE PART, DANS LES CONCLUSIONS LAISSEES SANS REPONSE, LHERONDEL ARGUAIT DE LA NULLITE DE LA DELIBERATION DU 11 JUIN 1956 QUI N'AVAIT PAS TENU COMPTE DE L'OPPOSITION D'INTERETS ENTRE PROPRIETAIRES ET BATISSEURS ;

MAIS ATTENDU QU'INVITE A SE PRONONCER SUR LA RECEVABILITE DE L'ACTION DIRIGEE PAR MATHIEU X..., CONTRE LHERONDEL, LE TRIBUNAL A RELEVE QU'IL RESSORTAIT DU PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLEE TENUE LE 11 JUIN 1956 QUE MATHIEU AVAIT ETE ELU A L'UNANIMITE DES VINGT-DEUX PROPRIETAIRES PRESENTS OU REPRESENTES, AU NOMBRE DESQUELS FIGURAIT LHERONDEL, PRESIDENT DU BUREAU DE L'ASSOCIATION SYNDICALE ;

QUE LE 6 AOUT 1956 AVAIENT ETE ELABORES LES STATUTS DE L'ASSOCIATION, DONT L'ARTICLE 5 PRECISAIT QUE LE PRESIDENT AURAIT LES FONCTIONS DE SYNDIC, ET QUE CES STATUTS AVAIENT ETE ACCEPTES ET SIGNES PAR LHERONDEL ;

QUE SUR LE FONDEMENT DE CES CONSTATATIONS, LE TRIBUNAL D'INSTANCE A PU ADMETTRE SANS DENATURER LES STATUTS QU'A DEFAUT D'ELECTION D'UN CONSEIL D'ADMINISTRATION APRES LE 11 JUIN 1956, LE PRESIDENT DU BUREAU ELU A CETTE DATE ETAIT EN DROIT D'EXERCER LES FONCTIONS DE SYNDIC DANS LES LIMITES FIXEES PAR L'ARTICLE 6 DESDITS STATUTS ;

QU'EN DECLARANT QUE LHERONDEL AVAIT ACCEPTE ET SIGNE CEUX-CI, LE TRIBUNAL A IMPLICITEMENT REPONDU AU MOYEN D'UNE PRETENDUE NULLITE DE LA DELIBERATION DU 11 JUIN 1956 ;

QU'AINSI LE MOYEN N'EST PAS FONDE ;

PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE LE JUGEMENT RENDU LE 16 OCTOBRE 1959 PAR LE TRIBUNAL D'INSTANCE DE CANNES ;

NO 60-10.288. LHERONDEL C/ MATHIEU. PRESIDENT ET RAPPORTEUR : M. BORNET. - AVOCAT GENERAL : M. ITHIER. - AVOCAT : M. MORILLOT.