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26/10/1976 | FRANCE | N°75-10997

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 26 octobre 1976, 75-10997


SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS EN SES TROIS BRANCHES : ATTENDU QUE SELON LES ENONCIATIONS DE L'ARRET ATTAQUE LA DAME Y..., QUI ETAIT DEBOUT DANS UN AUTOBUS DE LA COMPAGNIE GENERALE FRANCAISE DE TRANSPORTS ET D'ENTREPRISES (CGFTE), A ETE BLESSEE A UN PIED PAR LE TALON AIGUILLE D'UNE CHAUSSURE PORTEE PAR LA DEMOISELLE X... QUI AVAIT RECULE A LA SUITE D'UNE PERTE D'EQUILIBRE DUE A DES SECOUSSES DU VEHICULE ;

QUE LA COUR D'APPEL A DECLARE LA CGFTE ENTIEREMENT RESPONSABLE DE L'ACCIDENT ET MIS HORS DE CAUSE LA DEMOISELLE X... QUE LA DAME Y... AVAIT EGALEMENT ASSIGNEE EN PAIEMENT DE DOMMAGES-INTERE

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ATTENDU QU'IL EST REPROCHE AUX JUGES DU SECOND ...

SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS EN SES TROIS BRANCHES : ATTENDU QUE SELON LES ENONCIATIONS DE L'ARRET ATTAQUE LA DAME Y..., QUI ETAIT DEBOUT DANS UN AUTOBUS DE LA COMPAGNIE GENERALE FRANCAISE DE TRANSPORTS ET D'ENTREPRISES (CGFTE), A ETE BLESSEE A UN PIED PAR LE TALON AIGUILLE D'UNE CHAUSSURE PORTEE PAR LA DEMOISELLE X... QUI AVAIT RECULE A LA SUITE D'UNE PERTE D'EQUILIBRE DUE A DES SECOUSSES DU VEHICULE ;

QUE LA COUR D'APPEL A DECLARE LA CGFTE ENTIEREMENT RESPONSABLE DE L'ACCIDENT ET MIS HORS DE CAUSE LA DEMOISELLE X... QUE LA DAME Y... AVAIT EGALEMENT ASSIGNEE EN PAIEMENT DE DOMMAGES-INTERETS ;

ATTENDU QU'IL EST REPROCHE AUX JUGES DU SECOND DEGRE D'AVOIR AINSI STATUE ALORS, D'UNE PART, QU'ILS SE SERAIENT DETERMINES POUR ECARTER L'EXISTENCE D'UNE FAUTE A LA CHARGE DE LA DEMOISELLE X... PAR DES MOTIFS HYPOTHETIQUES ET CONTRADICTOIRES EN AFFIRMANT, SELON LE MOYEN, QUE CELLE-CI AVAIT EU RECOURS AUX BARRES ET POIGNEES DESTINEES AUX VOYAGEURS DEBOUT, TOUT EN INDIQUANT QUE L'ON IGNORAIT SI ELLE Y AVAIT EU ACCES, QU'ILS N'AURAIENT PAS REPONDU AUX CONCLUSIONS DU TRANSPORTEUR, FAISANT ETAT DE LA RESPONSABILITE PERMANENTE D'ACCES A CES DISPOSITIFS ET DE L'OBLIGATION D'Y RECOURIR ;

QUE LE PORT DE TALONS AIGUILLE DANS UN VEHICULE SUJET A SECOUSSES CONSTITUAIT UN FACTEUR DE DESEQUILIBRE ET UNE IMPRUDENCE ;

ALORS, D'AUTRE PART, QU'EN CE QUI CONCERNE LE CARACTERE IMPREVISIBLE DU COMPORTEMENT DU TIERS, LE TRANSPORTEUR N'AURAIT PU PREVOIR DES FACTEURS DE DESEQUILIBRE DUS NON AU VEHICULE MAIS AU PORT, PAR LA DEMOISELLE X..., DE TALONS DESEQUILIBRANTS, ET ALORS, ENFIN, QU'IL N'AURAIT PAS ETE RECHERCHE SI LE FAIT DU TIERS N'AVAIT PAS ETE IRRESISTIBLE ;

MAIS ATTENDU D'ABORD QUE LA COUR D'APPEL EN RELEVANT QU'IL N'ETAIT PAS ETABLI QUE LA DEMOISELLE X... AVAIT NEGLIGE DE SE TENIR AUX BARRES D'APPUI OU POIGNEES DANS LA MESURE OU ELLE POUVAIT Y AVOIR ACCES DANS DES CONDITIONS LUI PERMETTANT D'EVITER UNE PERTE D'EQUILIBRE A REPONDU AUX CONCLUSIONS PAR DES MOTIFS QUI NE SONT NI CONTRADICTOIRES NI HYPOTHETIQUES ;

QU'ENSUITE ELLE A PU ESTIMER D'UNE PART, QU'EN MONTANT DANS L'AUTOBUS AVEC DES CHAUSSURES A TALON AIGUILLE, LA DEMOISELLE X... N'AVAIT PAS COMMIS DE FAUTE, ET D'AUTRE PART, QUE SA PERTE D'EQUILIBRE N'ETAIT PAS IMPREVISIBLE POUR LA CGFTE ;

ET QU'ENFIN, LE TRANSPORTEUR NE POUVANT S'EXONERER QUE SI LE FAIT QU'IL INVOQUE EST A LA FOIS IMPREVISIBLE ET IRRESISTIBLE, L'ARRET ATTAQUE A LEGALEMENT JUSTIFIE SA DECISION EN RELEVANT LE DEFAUT D'IMPREVISIBILITE ;

QU'AINSI LE MOYEN FONDE EN AUCUNE DE SES BRANCHES ;

PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE L'ARRET RENDU LE 2 DECEMBRE 1974 PAR LA COUR D'APPEL DE REIMS.


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 75-10997
Date de la décision : 26/10/1976
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

TRANSPORTS TERRESTRES - Voyageurs - Responsabilité - Exonération - Fait d'un tiers - Caractère imprévisible et inévitable - Perte d'équilibre d'un passager - Passagère portant des chaussures à talon aiguille.

* TRANSPORTS EN COMMUN - Autobus - Voyageurs - Responsabilité - Exonération - Fait d'un tiers - Perte d'équilibre d'un passager - Passagère portant des chaussures à talon aiguille.

Justifie légalement sa décision retenant la responsabilité du transporteur dans un accident au cours duquel un usager d'un autobus a été blessé par le talon aiguille d'une passagère qui avait perdu l'équilibre à la suite d'une secousse du véhicule, l'arrêt qui estime que cette passagère n'avait pas commis de faute en montant dans l'autobus avec des chaussures à talon aiguille et que la perte d'équilibre favorisée par le port de telles chaussures n'était pas imprévisible pour le transporteur.


Références :

Code civil 1147

Décision attaquée : Cour d'appel Reims (Chambres réunies), 02 décembre 1974

CF. Cour de Cassation (Chambre civile 1) 1972-12-19 Bulletin 1972 I N. 299 p. 262 (CASSATION) . CF. Cour de Cassation (Chambre civile 1) 1976-05-24 Bulletin 1976 I N. 198 p. 157 (CASSATION) et les arrêts cités


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 26 oct. 1976, pourvoi n°75-10997, Bull. civ. des arrêts Cour de Cassation Civ. 1re N. 310 P. 249
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles des arrêts Cour de Cassation Civ. 1re N. 310 P. 249

Composition du Tribunal
Président : PDT M. Bellet
Avocat général : AV.GEN. M. Granjon
Rapporteur ?: RPR M. Devismes
Avocat(s) : Demandeur AV. M. Galland

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1976:75.10997
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