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Sur le moyen unique :
Attendu, selon l'arrêt confirmatif attaqué (Montpellier, 21 janvier 1991), que, de nuit, en agglomération, l'automobile de M. Bouzigues est passée sur M. X... qui était allongé sur la chaussée ; que, blessé, celui-ci a demandé à M. Bouzigues et à son assureur, la Garantie mutuelle des fonctionnaires, réparation de son préjudice ;
Attendu que M. X... reproche à l'arrêt de l'avoir débouté de ses demandes, alors qu'en se bornant à déduire des allégations du témoin, desquelles il ne ressortait nullement la certitude que M. X... ait eu un comportement suicidaire au moment de l'accident, et des déclarations de Mme X..., lesquelles n'excluaient pas que l'exposant ait été victime d'un malaise, que M. X... avait volontairement recherché le dommage, la cour d'appel n'aurait pas légalement justifié sa décision au regard de l'article 3 de la loi du 5 juillet 1985 ;
Mais attendu que l'arrêt, après avoir relevé, par motifs propres et adoptés, que la déclaration du témoin rendait compte du geste délibéré de M. X... et excluait l'hypothèse d'un malaise, retient que la victime a eu un comportement suicidaire et que la déclaration de Mme X..., selon laquelle son mari, dépressif, avait fait part plusieurs fois de son intention de mettre fin à ses jours en se jetant sous une voiture, confortait la réalité de cette intention morbide ;
Que, de ces constatations et énonciations, la cour d'appel a pu déduire, justifiant légalement sa décision, que M. X... avait volontairement recherché le dommage qu'il avait subi ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi